Atelier #2 - La Classe Mini de Demain

Compte-rendu

Le mercredi 10 avril 2024

Le mercredi 10/04/2024. 18h30-20h30 (visio)

Présents : 57 participants

Animatrice : Anna

Support présentation

#1 ACCUEIL & INTRODUCTION

Le Conseil d'Administration de la Classe Mini travaille depuis plusieurs mois à construire son avenir avec les adhérent.es à travers les ateliers "la Classe Mini de Demain" autour de 3 thématiques transversales :

  • Faciliter l'accessibilité financière du parcours Mini
  • Rendre la pratique du Mini plus responsable et durable
  • Favoriser la diversité et la mixité sociale dans la pratique du Mini

#2 ECHANGES & TRAVAIL EN SOUS-GROUPES

Sujets proposés par les participant.es :

  • Groupe 1: Comment gérer la logistique et les coûts aux escales ?
    référent : Benoit
  • Groupe 2 : Comment mettre en place le partgae des milles qualificatifs sur d'autres bateaux ?
    Référent : Jérémy
  • Groupe 3 : Faut-il créer une laternative à la Mini Transat ?
    Référents : Amaury & Aliénor
  • Groupe 4 : Quelle définition de la nouvelle jauge série ?
    Référent : Damien
  • Groupe 5 : Comment nourrir d'autres paradigmes que la performanc, pour les séries et les pointus, et (re)créer de l'accessibilité sociale ?
    Référent : Nicolas
  • Groupe 6 : Quelle stratégie pour l'internationalisation de la Classe VS prisme environnemental ? Comment favoriser la pratique locale ?
    Référent : Thibault

#3 PRODUCTIONS DES SOUS-GROUPES

(comptes-rendus bruts des échanges entre participant.es)

Groupe 1: Comment gérer la logistique et les coûts aux escales ?
Référent : Benoit
Participant.es: 0 personne

Groupe 2: Comment mettre en place le partage des milles qualificatifs sur d'autres bateaux ?
Référent : Jérémy
Participant.es : 4 personnes

Constat :
Réformulation de la question pour plus de clarté : Faut-il permettre l'acquisition d'une partie de ses milles qualificatifs sur un bateau autre que le bateau inscrit à une course de niveau A ?
Discussions : On assume le fait que c'est un sujet moins structurant que d'autres (la nouvelle jauge ou les alternatives à la Transat par exemple). En revanche on pense que le sujet est relativement consensuel, très ciblé et donc qu'il pourrait être actionné concrètement à court terme, peut-être dès cette année.

Quel intérêt ?
Ne pas "forcer" l'achat d'un bateau pour avoir la possibilité de naviguer
- On part du constat que beaucoup de gens ne possédant pas de Mini veulent faire du Mini, et finissent par acheter un bateau pour avoir la possibilité de naviguer s'ils nont pas de contacts existants dans le monde du Mini.
- On constate aussi que beaucoup de projets s'arrêtent très rapidement (après quelques navigations ou quelques courses), résultat entre autres de cette quasi-obligation d'acheter un bateau pour essayer la navigation en Mini.

On voit aussi que peu de Minis participent à la totalité du circuit, surtout les Minis à petit budget. Un partage de bateau (contre rémunération, défraiement ou aide matérielle, entretien, etc) serait gagnant-gagnant surtout pour les projets à petit budget (aide au projet du propriétaire + milles qualificatifs pour l'aidant/loueur).

Idées :

  • Amélioration de la sécurité : la meilleure solution pour mener un projet Mini n'est plus d'acheter un bateau et se "lancer dans le grand bain", on peut passer par l'étape intermédiaire de naviguer syur un autre bateau ou en double ce qui permet aussi de gagner en expérience avant un.e skipper.euse potentiellement plus expérimenté.e; C'est évidemment possible aujourd'hui mais sans la motivation d'obtenir des milles qualificatifs pour le débutant.

  • Le concept de "bateaux de pôles" devient possible : des bateaux partagés entre plusieurs navigants en début de projet > accessibilité sociale et financière du Mini.

  • Moins de risques (financiers/personnels) à l'achat effectif d'un Mini (achat fait en connaissance de cause après une première expérience).

  • Fluidifier les listes d'attente : on aurait moins de scrupules à se désister lorsque l'on est trop loin sur une liste d'attente et à aller naviguer sur un autre Mini sur les courses en double très demandées (Mini Fastnet, Duo Concarneau, PLM, etc).

  • C'est aussi un avantage sur le plan écologique puisqu'avec le même nombre de bateaux, plus de personnes peuvent pratiquer. A noter que sur le plan CO2 et avec un calcul d'amortissement simpliste, la possession d'un Mini correspond à l'émission d'une tonne eq CO2 par an.

  • Permettre aux pratiquants de faire évoluer leur bécane en fonction de leur niveau. On commence sur un bateau ancien et si on le souhaite on peut évoluer vers un bateau récent sans perdre les milles accumulés.

  • Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire ? Consensus au sein de participants sur le fait qu'il faut garder un minimum de milles important sur le bateau avec lequel on court une catégorie A. Consensus sur le fait qu'il ne faut pas toucher à la qualif hors course, ce n'est pas le sujet.

  • Les questions qui restent ouvertes :
    - Quelle quantité de milles qualificatifs peuvent être comptabilisés sur d'autres bateaux ?
    une possibilité : limiter à 500 milles comptabilisés sur un autre bateau que le sien (ces 500 milles s’ajoutent à ceux courus sur son propre bateau dans le décompte fait
    en R-10- e-1)
    - Une autre possibilité : Une autre possibilité : garder un minimum de milles à faire sur son propre bateau pour une course A (par exemple 1000 pour une transat et 500 pour une SAS, tout en gardant un total de milles en course requis identique) puis compter sans distinction les milles faits sur son bateau ou sur d’autres, ce qui reviendrait peut-être à fusionner R-10-e-1 et R-10-e-2 et à modifier (ou pas) R-8-c-1 et R-8-d-1.

Plan d'actions : /

Groupe 3 : Faut-il créer une alternative à la Mini Transat ?
Référent : Amaury & Aliénor
Participant.es : 17 personnes

Constat :
Problème au niveau de :

  • Accessibilité financière
  • Impact écologique avec le cargo et l'avion
  • Attractivité à long terme > renoncement à la Transat de plus en plus fréquent, surtout chez les plus jeunes pour des raisons écologiques
  • Durée = 4 mois = nécessite de prendre du congé sans solde et de se couper de la famille pendant une longue période (contrairement à une SAS)
  • Météo pas aussi variée et intéressante que sur une SAS par exemple
  • Course au mille, au toujours plus, concurrence pour la qualification à la Transat + temps investi très important

SAS = quasi une transat. Deuxième étape de la Transat ver Brésil = aussi longue que la Transat actuelle. SAS très intéressante du point de vue météo.

Cahier des charges d'un parcours alternatif:

  • Pas possible de mettre un pied en Afrique (pas d'infrastructures)
  • Il faut être de retour en métropole avant mi-septembre dans tous les cas + ne pas aller trop
    nord au large (risque météo en se plaçant sur la trajectoire des dépressions ?)
  • Critère d'accueil d'une escale : 5 salles pour l'orga sur place, place pour un village simple,
    nécessaire pour réparer sur place, marina suffisante.

Idées :

idées pour un parcours alternatif :

  • Nous sommes partis directement sur l'idée d'une boucle. Faire une boucle Canaries/Acores ou une boucle Cap Vert/Açores
  • Pour trouver des sponsors sur un tel parcours, le récit « précurseur pour une course propre »
    peut fonctionner, même si l'imaginaire « Transat » reste très important auprès du grand
    public.
  • Pourquoi faire une étape ? Ne pas faire d'étape ? Faire plus d'étape ?
  • Changer de parcours entre chaque édition ? > complexe de changer de parcours, car les
    structures locales changeraient... mais envisageable.
  • Tourner un point GPS symbolique au large ? Possibilité de faire une expédition en Méditerranée ?
  • Un parcours avec plus de près valoriserait les anciens bateaux. Mais il faut aussi tenir compte
    du fait qu'aujourd'hui les bateaux neufs sont conçus pour du portant et du reaching (tant du
    côté de la structure que du côté des carènes).

Plan d'actions : Organiser un atelier dédié au format de la Mini-Transat

Groupe 4 : Quelle définition de la nouvelle jauge série ?
Référent : Damien
Participant.es : 20 personnes

Constat :
Nous étions très nombreux sur le sujet donc très intéressant, mais difficile de sortir un consensus car beaucoup d'avis divergents.
Beaucoup de sujets abordés sont en lien avec les autres thématiques des ateliers (accessibilité,
écologie, durabilité) ce qui fait dire que la jauge est finalement le fruit du cahier des charges défini par les autres thématiques.

Idées :

Le sujet principal reste la définition d'une nouvelle jauge série (peu / pas d'intervention sur le sujet des protos). Il ressort les grandes problématiques suivantes:

  • Attractivité du mini 6.50 (quelle est la cible? le placement du mini 6.50 de demain par rapports aux autres classes)
  • Durabilité (consensus sur plus de résistance structurelle mais divergence sur un bateau résolument course ou course croisière)
  • Accessibilité financière (avis mitigés, on voudrait faire moins cher mais au détriment de quoi? +intégrer les chantiers / fournisseurs pour trouver les leviers)
  • Performance (où veut on positionner le curseur performance en bateau de série)
  • Ecologie (assez peu abordé étonnement comparé aux autres problématiques mais volonté
    commune de l'intégrer au débat)

2 sous-groupes dégagés avec les mêmes problématiques :
- Le bateau (architecture, structure, matériaux, construction)
- L'équipement ( électronique / voiles / accastillage)

Plan d'actions : A la vue des avis très divergents, le seul plan d'action proposé est de faire un sondage (au sein de la classe uniquement ou plus étendu?) afin de hiérarchiser les sujets par importance et positionner les curseurs de décision.
Ceci dans le but de définir un cahier des charges général et de simplifier le processus d'arbitrage.

Exemple :
Le mini de série de demain est avant tout accessible financièrement et durable:
On concentre l'objectif sur la réduction des coûts et la fiabilité, on accepte de le faire au détriment de la performance (quid des bateaux récents actuels?), de l'attractivité et du développement (qui pourrait voir apparaître des alternatives écologiques).

Exemple 2 :
Le mini de série de demain est avant tout durable et performant:
on va chercher à améliorer la fiabilité sans trop compromettre la performance au détriment d'une
moindre maîtrise des coûts.

Exemple 3 :
Le mini de série de demain est avant tout écologique et accessible financièrement:
On peut se poser la question d'une 3ème catégorie de bateau résolument différente et partir d'une
page blanche.

Beaucoup d'arbitrages se faisant sur le rapport au coût, il semble intéressant de regarder l'évolution
du prix d'un bateau, à quoi est il dû (main d'oeuvre, techno de construction, électronique...), le mettre en perspective de l'augmentation des coûts généraux des bateaux (croisière / autre classes / protos ) et d'intégrer les chantiers / fournisseurs pour trouver les leviers.

Groupe 5 : Comment nourrir d’autres paradigmes que la performance, pour les séries et les pointus, et (re) créer de l’accessibilité sociale ?
Référent : Nicolas
Participant.es : 11 personnes

Constat :

  • 1- Retour de la 7eme voile : Ca a pénalisé les bateaux. Pas si écologique cela, ça use beaucoup les autres voiles. Tout le monde ou bateaux pointus ?
  • 2- Définir une catégorie de bateaux beaucoup plus réduite, plus rustique plus simple.
  • 3- Mettre en place un co-événement qui articule un paradigme différent, à coté de la course. Une course ou l'objet c'est d'arriver ensemble. C'est une réussite collective, il n'y pas de classement, il y a une aventure collective On montre autre chose.
  • 4- Créer un rating pour tout les bateaux. Qu'on assume qu'on est en effet pas une monotypie. Ça serait une manière de valoriser tout le monde tout en restant dans le collectif.

Plan d'actions : /

Groupe 6 : Quelle stratégie pour l'internationalisation de la classe VS prisme environnemental ? Comment favoriser la pratique locale ?
Référent : Thibault
Participant.es : 6 personnes

Constat :

  • La mobilité, principale responsable de l'empreinte carbone de la classe Mini, est accentuée pour des projets internationaux.
  • Il existe un intérêt croissant à l'international pour la classe Mini, avec de plus en plus de coureurs étrangers, en phase avec la trajectoire de développement de la course au large et son rayonnement hors France.
  • Il y a un plaisir partagé d'évoluer dans une classe cosmopolite et d'avoir l'opportunité de rencontrer des personnes venant de pays et cultures différentes, nourri par la même passion et les mêmes projets.
  • La réalisation de projets ou la création/fonctionnement de centres Mini dans un port génère
    généralement un impact positif, qu'il soit économique, médiatique ou technique, à niveau local.
  • Tous les bassins de navigations ayant des clubs de voile ont généralement un calendrier de régate local ou régional existant et fourni, à minima en Europe, avec des grandes classiques historiques telles que la Middle Sea Race pour la méditerranée, la Fastnet race pour la manche/atlantique, la Sydney-Hobart pour l'océanie, etc..
  • L'épreuve centrale de la classe qu'est la Mini-Transat arrive aux Caraïbes, et pour autant, l'épreuve y est méconnue, voire inconnue dans les îles/pays voisins, et la dynamique sportive de la classe inexistante.

Idées :

  • les opportunités de participer en Mini à des régates locales ou régionales sont nombreuses et offrent l'avantage d'une empreinte carbone réduite et de participer au dynamisme et la vie des clubs.
  • l'essence même de la Classe Mini par son format de navigation (sans communication) n'est pas toujours acceptée par des organisateurs de course classiques et/ou peut être difficilement contrôlable, ce qui complique le fait de pouvoir les considérer comme épreuves qualificatives.
  • la création de Classes Mini étrangères indépendantes, tel que c'est le cas en Italie peut être une solution, avec de nombreux avantages pour décharger la "classe mère" et savoir s'adapter aux contextes locaux, bien que celle-ci ajoute une complexité dans la gestion des régates et le contrôle du bon respect des règles de la classe.
  • Mise en place d'un système de compensation, pour les miles parcourus lors de régates hors
    calendrier Mini, en France comme à l'étranger, pouvant être pris en compte dans le processus de qualification via le respect d'un cadre minimum et la responsabilisation du skipper sur le même principe que la qualif.
  • Mise en place d'un quota "international" dans la liste des inscriptions à la Mini-Transat pour donner l'opportunité à des projets excentrés et étrangers de participer et faire rayonner l'épreuve.

Plan d'actions :

- définir les critères possibles d'un tel système de compensation
- considérer l'adoption d'un quota et ses conditions d'accès

Prochain atelier : le mercredi 24 avril 2024 à 18h30

Sujet: Classe Mini de Demain - Atelier #3 2024
Heure: 23 avr. 2024 06:30 PM Paris

Rejoindre Zoom Réunion
https://us06web.zoom.us/j/84416405781

ID de réunion: 844 1640 5781