Atelier #3 - La Classe Mini de demain

Le mercredi 18 octobre 2023

Le mercredi 06/09/2023. 18h30-20h30 (visio)

Présents : Gaël L, Thomas D, Timothée VA, Lucas M, Axel T, Camille C, Pierre M, Simon F, Amaury G, Nicolas P

Animatrice : Anna Le Cossec


Discussion avec l’ensemble des participants autours des 3 problématiques centrales identifiées lors des ateliers précédents


Rappel des 3 problématiques mises en avant par les participants :
- Production de nouveaux bateaux
- Impact environnemental de la pratique du Mini
- Accessibilité et inflation des coûts de la pratique


Compte tenu du nombre de participants à cette séance, il a été décidé de ne pas créer de sous-groupes comme lors de l’atelier #2.


L’un des problèmes soulevés lors de l’atelier précédent est la production massive de Minis et le constat d’une sur-fréquentation du circuit Mini. Il existe aujourd’hui trop de bateaux et de skippers par rapport aux capacités du circuit de courses de la Classe Mini. Il ne serait donc plus nécessaire de continuer à produire de nouvelles alors même que tous les bateaux ne peuvent pas naviguer. La Mini Transat est également victime de son succès et les listes d’attente sont devenues récurrentes.

Plusieurs questions se posent :

  • Faut-il limiter le nombre de bateaux construits chaque année ?
  • Faut-il construire et naviguer de manière « plus propre », plus respectueuse de l’environnement ?
  • Comment conserver l’accessibilité sociale et financière de la Classe Mini ? La Classe Mini est-elle face à un problème d’identité ?


Le Conseil d’Administration travaille depuis le début de l’année sur une proposition de limitation du nombre d’attributions des numéros Mini chaque année (rappel, environ 40 nouveaux bateaux sont construits chaque année depuis quelques temps). Un numerus clausus pourrait facilement être mis en place selon un échéancier à discuter en AG. Une évolution de la jauge (notamment pour les bateaux de série) visant à produire des bateaux plus propres ou plus durables est également à l’étude. La Classe Mini pourrait également limiter le nombre de nouveaux plans proposés par les chantiers pour les bateaux de séries. Un cahier des charges plus stricte pourrait être envisagé (matériaux utilisés, process de construction).

Néanmoins, ces mesures comportent des limites énoncées par les participants ;

  • La limitation de l’offre de bateaux implique de manière inévitable une augmentation de la valeur des bateaux existants => problème de l’augmentation des coûts et conséquence sur l’accessibilité au circuit
  • En cas de changement de la jauge, que faire des bateaux existants ? la Classe Mini n’a jamais eu la volonté de déclasser des bateaux et les interdire de participer aux courses mais une rupture technologique inversée (retour aux low tech, bateaux moins performants) pourrait nuire à l’homogénéité de la flotte.
  • Il est rappelé que les Accords de Paris sont tels que les bio matériaux ou les nouveaux process de fabrication ne sont aucunement une réponse viable pour la réduction des GES. Il ne faut pas produire mieux, il ne faut plus produire.
    Si la limitation des constructions de Mini venait à être proposée de l’AG, cette mesure doit être mieux préparée.

Conclusion partielle :

Tout ce qui participe à une diminution des coûts participera à une diminution des impacts environnementaux.
La coque est élément dont l’impact peut être considérer comme moins fort en raison de son temps d’utilisation relativement élevé. En revanche, les équipements tels que les voiles ont impacts bien plus importants car ils sont renouvelés régulièrement.
La simplification des bateaux pourrait donc être une réponse à cette problématique. Il est rappelé qu’aux origines de la navigation en Mini, il n’existait pas tout l’électronique présent aujourd’hui à bord et cela n’enlevait aucunement le plaisir de naviguer et de régater (exemple du GPS ou du mode vent pour le pilote). Un nombre de voiles limité est une piste envisagée > Proposition de décroissance technique afin de revenir aux fondamentaux de la navigation en Mini.
La simplicité technique des bateaux ne doit néanmoins pas éliminer le jeu de la régate, du plaisir de s’affronter sur l’eau. Les participants soulignent que les projets « aventure » ont leur place, tout autant que les compétiteurs. La diversité des profils de marins doit être préservée.


Une question reste en suspens et demandera une étude approfondie : différence d’impact entre batteries lithium et batteries plomb.


Problématique de l’impact d’une course telle que la Mini Transat:

Suite aux premiers résultats du bilan carbone réalisé cette année, il apparait que la mobilité des skippers, de l’association et des organisations est le poste majeur. La Mini Transat occupe une part très importante dans cette mobilité (déplacement des proches, retour des bateaux en cargo)

Faut-il arrêter d’organiser la MT ou revoir son modèle ?

Plusieurs réflexions sur la Mini Transat sont développées :

  • Départ de la course : A-t-on besoin des villages ? Rendre plus sobre c’est aussi ne pas avoir la fête, limiter le public, réduire les coûts liés à l’événementiel. Cela implique une attractivité moindre aussi du côté des sponsors, comment alors financer cette épreuve ?
  • Quid des escales : les escales longues telles que connues actuellement (3 semaines) impliquent des A/R des skippers et des accompagnant.
  • Organisation d’une Mini Transat aller-retour afin de s’affranchir du cargo
  • Modification du parcours (ex : AR vers les côtes africaines ou retour par les Açores). Attention néanmoins à ne pas multiplier les escales qui favorisent les déplacements en avion. Un autre point d’attention se porte sur le public « skipper » visé : des projets trop nombreux ne pourront être supporté par les personnes avec un petit budget pour qui continuer à travailler est essentiel.
  • Le choix de l’arrivée de la MT peut également avoir un impact sur la fréquentation (et donc le nombre de déplacements en avion) ; une arrivée facile d’accès telle que la Guadeloupe incite les familles à s’y rendre ?

Ces questions devront être débattues avant la parution du cahier des charges pour l’organisation des Mini Transat 2027 et suivantes.


Conclusion :

Le modèle de la Classe Mini et plus encore de la Mini Transat est à réinventer. Comment concilier la pratique du Mini, le plaisir de la navigation avec les enjeux environnementaux actuels et futurs ?
A quoi sert la Mini Transat ? Quel sera le ministe du futur ?


Pour tenter de répondre à ces questions, la participation du plus grand nombre est essentielle afin de confronter les points de vue et d’explorer le maximum de pistes possibles pour l’avenir. Nous espérons donc augmenter le nombre de participants aux ateliers. Pour cela il est du devoir des administrateurs et des adhérents de promouvoir ces espaces de discussions.
Les personnes n’ayant pas participé à cet atelier et souhaitant intégrer le groupe de travail sont invitées à contacter le secrétariat (contact@classemini.com).


Prochain atelier : mercredi 1er novembre de 18h30 à 20h30.


􍙆􍙇􍙈 A bientôt ! 􍙆􍙇􍙈