Atelier #2 - la Classe Mini de demain

Le mercredi 6 septembre 2023

ATELIER #2 "CLASSE MINI DE DEMAIN"

Le mercredi 06/09/2023. 18h30-20h30 (visio)

Présents : Mathieu G, Gaël L, Nicolas P, Olivier A, François L, Fabien S, Timothée VA, Lucas M, Vincent G, Axel T, Matthieu F, Camille C, Thomas D

Animatrice : Annae Le Cossec

#1 Accueil des participants et rappel des objectifs et du code de conduite


L’objectif des ateliers :

L’atelier #2 « La Classe Mini de demain » s’inscrit dans une série d’ateliers à l’initiative du Conseil d’Administration de la Classe Mini et ont pour vocation de se questionner sur le modèle actuel de la Classe Mini et se projeter dans un futur souhaitable afin d’élaborer ensemble des mesures concrètes et applicables à court, moyen et long terme.

L’intention de ces ateliers est d’offrir un espace pour échanger entre adhérents sur l’avenir de la Classe et élaborer des propositions pour la faire évoluer.

Il s’agit d’une démarche nouvelle dans la course au large, ce qui suppose de l’indulgence de la part des participants et des observateurs, aussi bien sur le plan de la mise en oeuvre que des résultats.
Les facteurs clés de la réussite sont les suivants :

  • Etre formé ou se former aux enjeux environnementaux et sociétaux globaux (enjeu climatique, inégalité des richesses) => travail en cours au sein de la Classe notamment grâce à la réalisation d’un Bilan Carbone
  • Créer des groupes impliqués ; les participants sont les acteurs de ces ateliers
  • Organiser un travail de qualité basé sur un processus d’intelligence collective

Programme des ateliers :

  • atelier 1 : présentation de la démarche, prise de température et tour des participants 28 juin 2023
    • Cet atelier a permis de se rendre compte qu’il existe une volonté commune de travailler sur les problématiques et d’y apporter des solutions concrètes, même si des avis divergents. Ces divergences font la richesse des échanges.
    • Les retours sont très positifs sur la démarche et l’animation, nous en concluons qu’il fait poursuivre en ce sens.
  • atelier 2 : dresser le constat - le modèle actuel de la Classe Mini 6 septembre 2023
    • thématiques qui ont été ciblées à la suite du premier atelier. L’objectif n’est pas de parler des actions et de l’avenir mais de l’état actuel afin de dresser un état des lieux.
  • prochains ateliers : mes rêves & projections pour le futur de la Classe – Mini – mise en action – point d’étape avant l’AG

Rappel du cadre des ateliers – Cf compte-rendu Atelier #1

#2 Travail en sous-groupes

Plusieurs thématiques sont ressorties de l’atelier #1 grâce au questionnaire envoyé aux participants.
Les 3 thématiques jugées prioritaires sont les suivantes :

  • Ecologie et impact environnemental de la pratique du Mini
  • La production excessive de bateaux de série
  • L’inflation des coûts et l’accessibilité au circuit/projets Mini

#3 Restitution collective des échanges au sein de chaque groupe

Thématique 1 : Ecologie et impact environnemental de la pratique du Mini

Constat : le transport est la principale source d’émissions de CO2 dans l’activité Mini (Cf. Bilan Carbone). Le Bilan carbone est un indicateur comme un autre, avec ses avantages et ses faiblesses.

La course au large peut être autre chose qu’une course à la performance technique/vitesse ou une un autre type de performance peut être envisagé car l’essence de la Classe Mini reste l’organisation de courses pour les Mini. Question : vers quel type de performance souhaitons-nous aller ?

  • Mise en avant d’autres critères de performance (durabilité des bateaux et des équipements, fonctionnements collectifs, choix des matériaux plus écologiques). De nombreux problèmes sont une conséquence directe de la recherche permanente de performance : renouvellement des bateaux pour une architecture plus récente, plus rapide, renouvellement prématuré du matériel pour conserver des équipements au maximum de leurs capacités, etc.
  • Quelques initiatives existent déjà en ce sens : régate pour les bateaux d’ancienne génération, prix good perf… à développer ou à accentuer
  • La Classe Mini a un gros potentiel de modèle pour la course au large : innovation, contrainte financière moins présente. Les changements peuvent s’opérer plus facilement dans la Classe Mini qu’ailleurs. Il s’agit donc d’être un laboratoire pour la course au large pour tester et faire évoluer les habitudes et les pratiques dans ce sport => être inspirant et moteur du changement.

Thématique 2 : La production excessive des bateaux de série

Constat : une flotte de Mini Transat est produite tous les 2 ans (soit 90 bateaux environ), on pourrait donc produire des bateaux neufs pour chaque édition et jeter les anciens bateaux. Cette production entraine une saturation généralisée du circuit, et pas uniquement de la Mini Transat, mais aussi des chantiers, des pôles d’entrainement, des ports.

Pourquoi une telle production ? les scows ont créé un gap architectural majeur et la flotte s’est renouvelée car la demande de performance est grande.

Des conséquences sous-jacentes :

  • Le coût des bateaux augmente : la sélection des projets/ skippers se fait donc dès le départ par l’argent.
  • Le nombre de chantiers proposant de nouveaux plans augmente : difficulté pour la Classe Mini de suivre les questions techniques et la construction des nouvelles séries.
  • Les nouveaux bateaux ont déclassé fortement des bateaux d’ancienne génération (type Pogo2), ce qui pose la question de la durabilité des bateaux existant en course.
  • La nécessité de limiter le nombre d’attribution de numéros Mini semble partagée.
  • A quoi souhaitons nous que la Classe et la flotte de Minis ressemblent à l’avenir ? innovation à tout prix ou conservation de l’esprit « aventure », « amateur » ?
  • Comment freiner ce processus et utiliser les ressources déjà existantes ?

Thématique 3 : L’inflation des coûts et l’accessibilité du circuit/des projets

L’augmentation des coûts est liée en grande partie à l’augmentation des équipements technologiques à bord, notamment l’électronique. Faut-il imposer des limites technologiques pour limiter les coûts ? la Classe Mini a la possibilité de le faire via ses règles de jauge et de classe. (exemples, suppression de la girouette ou passage au régulateur d’allure). Le recours au sous-traitants, préparateurs, entraineurs, formations induit également de nombreux coûts.

Axer la pratique vers la course mais aussi vers la croisière, revenir aux bases de la navigation et de la préparation d’un bateau par son skipper pourrait être un moyen de réduire le budget d’un projet

Enfin, l’une des conséquences de la saturation du circuit est la « course aux milles » nécessaires pour la participation à la Mini Transat en particulier, ce qui réduit encore l’accessibilité au circuit et à la pratique du Mini en courses.

#4 Déclusion

La suite ?

Il est nécessaire de poursuivre ce travail d’échanges et de réflexion sur le constat de la Classe Mini actuelle.

Partage d’idée sur les thèmes :

  • Qu’est ce qu’un ministe ?
  • A quoi devrait ressemble la Classe Mini et son circuit de courses ?

Les ateliers ont lieu de septembre à décembre, un mercredi soir tous les 15 jours. Point d’étape à l’AG de décembre pour présentation des réflexions et/ou actions concrètes si nous sommes en capacité d’en élaborer d’ici là (mais pas un point final, c’est le début d’un processus).

Les personnes n’ayant pas participé à cet atelier et souhaitant intégrer le groupe de travail sont invitées à contacter le secrétariat (contact@classemini.com).

Prochain atelier : mercredi 18 octobre de 18h30 à 20h30.


􁅍 A bientôt ! 􁅍