Atelier #1 - la Classe Mini de demain

Compte-rendu

Le mercredi 28 juin 2023

ATELIER #1 "CLASSE MINI DE DEMAIN"

Le mercredi 28/06/2023. 18h30-20h30 (visio)

Présents : David R, Axel T, Maxime S, Yves R, Olivier A, Vincent G, Pierre M, Arthur G, Sébastien M, Valérie T, Yves LB, Sasha L, François L, Lucas M, Bertrand D, Hugues B, Simon F, Alice L, Michaël G, Sylvain M, Mathieu G, Gaël L, Timothée VA, Thaïs LC, Julien L, Jean M, Damien G, Romain B, Camille C

Animatrice : Annae Le Cossec

#1 Accueil des participants & introduction

Les ateliers "La Classe Mini de demain" sont organisés à l'initiative du Conseil d'administration de la Classe Mini, en collaboration avec Anna Le Cossec - facilitatrice en intelligence collective et animatrice des ateliers - en présence d'adhérents de la Classe Mini et d'anciens administrateurs ayant montré leur intérêt pour le projet.
30 personnes étaient présentes à ce premier échange.

Les personnes n'ayant pas participé à cet atelier et souhaitant intégrer le groupe de travail sont invitées à contacter le secrétariat (contact@classemini.com).

Les échanges au sein des ateliers sont régis par un cadre commun de travail, composé de 5 grands principes rappelés à chaque début de session :

• Ecoute active, curieuse et bienveillante - écoute réelle de l'autre, sans réfléchir à une potentielle réponse. Plutôt qu'être en réaction immédiate, essayer de comprendre le point de vue.
• Parler en son "Je" - le "on" est contestable. Je parle de moi, à partir de mon vécu et de mes expériences. Je ne fais pas de mon propos une vérité générale.
• Confidentialité des échanges, des avis - respect de la confiance accordée par les autres, pas de divulgation des propos en dehors de l'atelier.
• Discussions fertiles - pas de volonté de convaincre les autres ou de prouver que j'ai raison. refus du débat pour n'accepter que les discussions fertiles qui enrichissent l'échange, sans lutte.
• Energie de la flèche - avant de s'exprimer, prendre le temps de formuler le propos avant de parler. Quand la parole part, telle une flèche, elle est claire et concise. Ne pas se perdre en détails ou digressions, cela donne de la force au propos et permet aux autres de rester attentifs.

Ces principes peuvent être rappelés à tou moment, aussi bien par les participants que par l'animatrice.

Tour de table des participants. Chacun est invité à se présenter et à énoncer ses attentes vis-à-vis des ateliers et plus précisément de la session du jour.

Les administrateurs actuellement en poste au CA parleront en leur nom pendant les échanges mais seront chargés de retransmettre les discussions à l'ensemble du CA et de faire le lien entre les différents groupes si nécessaire.

#2 Présentation des ateliers de demain par Mathieu (représentant du CA)

Le projet d’ateliers « la Classe Mini de Demain » est porté par le conseil d’administration de la Classe Mini, et plus particulièrement par la Commission Développement Durable créée en janvier 2023.

L’origine du projet vient d’un constat : la Classe Mini fait face à l’émergence de nouvelles thématiques et à un environnement qui complexifie la pratique du Mini 6.50 et de la course au large dans son ensemble. Les difficultés et les questionnements sur l’activité nécessite une réflexion à plus large échelle et plus participative afin de faire évoluer la Classe Mini.
L’objectif des ateliers est de discuter des problématiques et d’y apporter des solutions. Bien que les sujets environnementaux semblent être centraux, les thèmes abordés ne doivent pas s’y limiter.

Le CA souhaite permettre la participation de tous les adhérents et des anciens administrateurs afin d’avoir une vision la plus large possible, des idées et des propositions enrichies grâce aux expériences de chacun et d’ouvrir un espace et un temps de réflexion plus grands. La légitimité des mesures viendra du travail collectif mené. Il est important que tous les membres de l’association prennent part aux débats et décident de l’avenir de leur Classe.

Une première échéance est fixée à décembre 2023 et l’Assemblée Générale de l’association ; l’un des objectifs est d’être en mesure de présenter les travaux issus du travail pendant les ateliers et les mesures concrètes associées.

Néanmoins, les éventuelles mesures ou décisions dépendront de l’état d’aboutissement des réflexions et l’AG n’est pas une fin en soi, les travaux se poursuivront au-delà. L’investissement des participants est essentiel dans cette démarche.

Le Conseil d'administration a réalisé un travail préliminaire qui a permis de mettre en avant 5 grandes thématiques qui sont au centre des réflexions pour la Classe Mini de demain (Cf Schéma ci-dessous).

• Les courses Mini
• L'Esprit Mini
• Le support = le bateau
• La Classe = l'activité quotidienne
• L'accessibilité du circuit

Ces thèmes ne sont pas figés et sont amenés à évoluer en fonction des réflexions du groupe de travail.

Les participants sont invités à prendre connaissance du document pendant quelques minutes puis à exprimer leurs ressentis.

Tous les commentaires sont libres, la réflexion n’est pas limitée dans le temps et les grands principes qui font ou ont fait la Classe Mini peuvent être questionnés.

#3 Temps d’échange

Le sujet de la surproduction des bateaux (notamment des séries), relevé à plusieurs reprises, n’est pas présent sur le document.

NB : ce sujet n’a pas été totalement oublié par le CA, un travail sur la limitation du nombre de nouveaux bateaux est d’ores et déjà en cours.

Le document suscite de nombreuses questions en raison de l’absence d’explication associée à chaque therme. Aucun thème issu du travail préparatoire ne semble devoir être exclu des discussions futures.

Thèmes identifiés dont le constat est partagé par la majorité:

• La question de la (sur)production de bateaux : plus de 80 bateaux ont été construits et sont arrivés sur le circuit les 2 dernières années. Le circuit fait face à un engouement très fort et à un engorgement des épreuves (nb de bateaux > nb de places sur les courses) qui entraine une pression à la qualification, parfois des déceptions et des comportements inadaptés de la part des skippers.
• L'ADN de la Classe Mini, le fameux "esprit Mini" qui est un élément communà tous les ministes/anciens ministes.
• Le sujet de l'accessibilité sociale de la pratique du Mini qui semble de plus en plus remis en cause (augmentation des coûts, accessibilité des femmes toujours limité). La réalisation des projets à petits budgets - à l'origine de la Mini Transat - semble plus difficile aujourd'hui et l'accessibilité des amateurs pourrait être compromise (question du coût global de la pratique).

Thèmes relevés à plusieurs reprises mais dont les constats/actions à mener divergent selon les participants et qui méritent d'être développés :

• La raison d'être de la Mini Transat et de son format actuel (questionnement autour du retour en cargo), nécessité de travailler sur un calendrier de courses cohérent.
• Les bateaux de série (nombre, tarif, simplicité vs équipement), évolutions technologiques des dernières années - apparition des scows - qui ont rendu les bateaux des générations précédentes obsolètes mais qui pourraient être plus limitées à l'avenir.
• L'écologie, les aspects environnementaux de la construction/de la pratique : impacts des événements, utilisation et durabilité des bateaux. Comment minimiser l'impact de la pratique et ajouter la composante environnementale dans les projets.
• Les critères de performance liés à la vitesse face à la performance environnementale. Comment mettre en valeur d'autres critères que la vitesse, comment remettre les compétences du marin au centre de la notion de performance.
• La communication autour des épreuves/la capacité à faire rêver mais aussi à faire passer des messages différents (soft power). Si la communication à bord des bateaux ne semble pas devoir être remise en cause, la communication sur les projets et les événements doit être questionnée. Comment créer des événements à impact positif pour la société.

Bien que variés, les différents thèmes évoqués ont de nombreux liens et des passerelles pourront être créées régulièrement lors des travaux par thématique envisagés pour la suite des ateliers.

Autres sujets abordés pendant le temps d’échange :

• La diminution de l'engagement de la vie associative face au consumérisme. La tendance à l'achat d'expérience, de service peut être ressentie à la Classe Mini. Bien que cette tendance soit réelle, elle n'est pas majoritaire et l'expérience vécue au travers de la Classe reste une histoire de passionnés.
• La notion de propriété collective VS la notion d'usage des bateaux - l'achat d'un bateau ne se limite pas à l'achat d'une place à la Mini Transat. Sujet à l'intersection des problématiques de support, d'esprit Mini et d'environnement.
• Le prix des bateaux de série, en constance augmentation, questionne. Une grosse partie du budget est liée à l'électronique embarqué, toujours plus performant mais aussi plus consommateur en énergie. Cette évolution semble aller à l'encontre de l'origine du série qui se devait d'être un bateau simple, à prix raisonnable et permettant de naviguer aussi en dehors des courses. Il convient de préciser qu'aujourd'hui, une grosse part du coût de la construction d'un Mini provient de la main d'oeuvre nécessaire à la construction de la coque.
• Nécessité de la simplicité technologique, voire de la radicalité, pour créer un nouvel environnement de sport, de performance qui soit plus cohérent avec les exigences environnementales. La technologie, notamment l'électronique, apporte de la performance en vitesse mais n'augmente pas le plaisir de naviguer. La jauge limite faiblement l'escalade technologique.

#4 Prochaines étapes

Ce premier atelier a permis de mieux comprendre les attentes des participants ; le constat que le fonctionnement et l’environnement actuels de la Classe Mini ne sont plus idéaux est partagé. La volonté de travailler sur les problématiques et d’y apporter des solutions concrètes est réelle. Le potentiel de travail avec 30 personnes est donc énorme et précieux pour la Classe Mini. Un contexte de réflexion organisé et structuré et néanmoins essentiel pour mener à bien les différents chantiers.

Un travail par thématique sera proposé pour les prochaines sessions.

Un questionnaire type « Google Form » sera envoyé aux participants (et volontaires absents) du premier atelier afin d’identifier le/les thèmes prioritaires. En effet, il semble illusoire de penser que toutes les thématiques pourront être étudiées d’ici la fin de l’année. Dans un premier temps, les réflexions se concentreront sur les sujets prioritaires, puis la réflexion s’orientera vers les autres sujets.

Réponses attendues pour le 1er août.

Après analyse des questionnaires par la Commission Développement Durable, les thèmes plébiscités seront annoncés début août et l’atelier #2 aura lieu le mercredi 6 septembre de 18h30 à 20h30 (lien Zoom transmis ultérieurement).

Ensuite, en moyenne un atelier tous les 15 jours sera proposé. Selon le nombre de volontaires plusieurs groupes seront créés pour faciliter les échanges.