Gwénolé Gahinet remporte la seconde étape de La Charente-Maritime Bahia Transat 6,50 2011 et le classement général série.

Communiqué GPO 020211

Fabuleux coup double pour le jeune Gwénolé Gahinet (455- Asso Watever. Gwenolegahinet.com) qui s’impose au terme de la seconde étape Funchal – Salvador de Bahia et remporte le classement général, en série, de cette Charente-Maritime/Bahia Transat 650

Arrivée de Gwénolé Gahinet (455 - Asso Watever - gwenolegahinet.com) à Salvador (crédit: Pierrick Garenne / GPO)
Arrivée de Gwénolé Gahinet (455 - Asso Watever - gwenolegahinet.com) à Salvador (crédit: Pierrick Garenne / GPO)
L’histoire d’un surdoué de 27 ans, qui disputait à cette occasion la troisième course en solitaire de sa carrière, après le MAP et la Sélect, deux épreuves de 3 jours seulement et ne découvrit le mini qu’en 2010 avec  la Demi-Clé et le Mini Fasnet en double avec Paul Marette.  «  A cette époque je ne pensais pas disputer cette transat dès 2011. Je voulais seulement changer d’horizon. Voir autre chose. »
Le virus fut trop fort. Sa vie venait de basculer. Pour se donner tous les atouts, Gwénolé a démissionné de son poste d’architecte naval à Vannes fin 2010.  Ainsi, depuis le début de cette année il s’est consacré uniquement à cette transat.
« J’ai pris beaucoup d’enseignements, de conseils auprès d’anciens, d’Antoine Rioux notamment question préparation du bateau. J’ai lu pas mal de témoignages également.  Je visais au départ de France une place dans les cinq. A Madère, j’ai vraiment eu l’impression de découvrir un autre monde. »
Avant de s’élancer pour cette seconde longue, très longue étape, vers Bahia, il reconnait qu’il avait eu un peu de stress. «Je n’étais pas très bien.  Je suis parti en mode modérato. La deuxième nuit, mes adversaires ont envoyé le spi. Moi, je n’ai pas osé.  Je me suis dit la route est longue. La distance perdue c’est du sommeil de gagné pour plus tard. Je suis resté calme. »
Et puis, il y a eu cette option plus Est que tous les autres, sauf Pierre Brasseur, n’ont pas suivi : « En fait,  j’ai l’impression qu’ils sont partis plus Ouest et moi resté plus près de la route directe. » Moment de bonheur quand il apprend qu’il est en tête. « Là, je me suis dit :Il faut y aller ».
Et il  y a été Gwénolé. Ses deux derniers jours de course ont été les plus stressants sans doute de cette traversée : « Je n’avais plus de BLU donc plus de météo, plus de classement. Franchement, j’ai cru que mes suivants m’avaient doublé. Je n’ai appris ma victoire que sur la ligne d’arrivée. Je n’arrive pas à réaliser ce qui m’arrive. »
Un succès qui va peut-être chambouler sa vie future. Gwénolé ne sait pas encore de quoi demain sera fait, mais il analyse : « Etre skipper pro, oui ça me plairait bien. J’aimerais continuer dans cette voie. Pourquoi pas en proto. Mais je ne veux pas couper avec mon métier. J’ai la chance d’avoir un métier qui me plait, une passion que j’adore et qui pourrait devenir mon métier. »
Une vie superbe s’ouvre devant l’étrave du bateau de Gwénolé Gahinet.


Site de La Charente-Maritime Bahia Transat 6.50 2011