[SAS] Trois hommes dans leurs bateaux

(13-08, 10h15) On refait le match sur le ponton

Michele Zambelli - 778 Fontanot, Ian Lipinski - 866 Entreprise(s) Innovante(s) et Ludovic Méchin - 667 Microvitae / © Christophe Breschi
Michele Zambelli - 778 Fontanot, Ian Lipinski - 866 Entreprise(s) Innovante(s) et Ludovic Méchin - 667 Microvitae / © Christophe Breschi


Ce n'était ni le port de l'angoisse, ni le grand sommeil... Mais les trois marins arrivés ce matin ont joué les maîtres du suspense. Sur le ponton, Ian Lipinski (Entreprises Innovantes), Michele Zambelli (Fontanot) et Ludovic Méchin (Microvitae) n'en finissaient pas de refaire le match à trois.


Avaries

Michele : « la première nuit, je suis parti à l'abattée sous spi. Il s'est enroulé autour de la tête de mât, je ne savais plus comment m'en défaire. Je me disais que les choses allaient être compliquées avec Bertha qui arrivait. Et puis, le spi s'est déchiré, mais il a emmené mon antenne VHF, puis ma girouette. Pour relever la direction du vent, je n'avais plus que le doigt mouillé ou bien la cigarette... »

Ludo : « La première nuit, j'ai cassé mon bout-dehors. Ça m'a tout de suite calmé. Je me suis dit que le premier objectif était de ramener le bateau en bon état, de préserver ma place de quatrième... »

Ian : « dans l'orage de la dernière nuit, le vent est monté d'un coup à 35 nœuds. J'ai voulu affaler le gennaker comme un spi classique : je me suis retrouvé avec le gennaker dans l'eau, le bateau qui avançait comme un fou, je n'étais pas très bien. »


Filouteries et surprises

Ludo : « Avec Ian on se met d'accord hier au soir pour lever le pied, y aller tranquillement jusqu'à la ligne. Tu parles ! Il a tartiné toute la nuit... »

Ian : « Ce matin, on arrive vers la zone d'arrivée. Je savais Ludo derrière et tout d'un coup je distingue devant la silhouette d'un Mini. Mon premier réflexe, ça a été : p... comment il a fait Tanguy (Le Turquais) pour me doubler dans la nuit ? »

Ian : « A un moment, je voulais savoir où en était Tanguy. J'ai appelé un cargo qui passait près de moi, je lui ai donné le numéro MMSI de Tanguy et demandé s'il le voyait à l'AIS. Il m'a donné sa position immédiatement... »


Grosses bébêtes

Michele : « quand j'ai déchiré mon grand spi, il y avait une grosse baleine juste à côté du bateau. J'ai vu partir mon spi à l'eau et je me suis dit que ça allait lui faire une belle robe de mariée... »

Ludo : « Avec les dauphins, c'était génial. Avec mon ancien bateau, pendant la Mini Transat, ils se baladaient autour de moi. Là, je les voyais en train de tirer la langue pour essayer de me suivre... »


Rythme de course

Ludo : « Il fallait trouver le bon compromis être dessus, mais ne pas casser. Moi, je ne sais pas encore faire comme des gars comme Ian ou Nico. Si je tartine comme ça, je suis sûr de casser. »

Michele : « Il y a en a un qui va vite, mais vraiment, c'est Fidel (Turienzo). Heureusement, c'est un gros dormeur. La nuit, on lui reprend ce qu'il nous a mis dans la journée. Personnellement, j'apprends encore à me servir du bateau, j'étais à 70% c'était très bien. »

Ian : « A Horta, j'ai poncé mes deux safrans car j'étais persuadé que c'était eux qui vibraient dès que je dépassais les 10 nœuds. Manque de chance, c'était ma quille. Comme en plus, la sonnerie de mon réveil ne marchait pas, j'ai dû vivre en permanence avec la musique de ma quille en guise de réveil. Ce n'était pas efficace parce que j'étais tout le temps au dessus de dix nœuds. »

PFB


Site web de la course