[SAS] Haut du pavé ou pavillon bas

Communiqué de presse Les Sables – Les Açores – Les Sables : samedi 9 août 2014

- Le vent mollit progressivement sur la flotte
- Plusieurs coureurs en situation difficile
- Duel serré en proto pour la première place

Armand de Jacquelot - 755 Enelos Communication / © Christophe Breschi
Armand de Jacquelot - 755 Enelos Communication / © Christophe Breschi


C'était, a priori, la dernière « prune », le dernier jour de vents forts, de survitesses et de possibles sorties de route. La tentation était évidemment forte de maintenir un rythme élevé pour tenter de gratter des milles sur les adversaires, se constituer en quelque sorte un petit capital avant de retrouver des vents médiums. Mais du Capitole à la Roche Tarpéienne, il n'y a parfois qu'un pas.

 

Ils espéraient avoir semé des arbres à fleurs, ils n'ont récolté que des cactus. Ils sont au moins deux à avoir déclaré ouvertement des soucis techniques à la direction de course : Damien Audrain (EPC - Rêves de Clown) déjà en délicatesse avec une de ses barres de flèche à l'aller, a déclenché sa balise de positionnement pour signaler un souci technique. Contacté par un des bateaux accompagnateurs, il a signalé avoir brisé une de ses barres de flèche. Pour l'instant, la situation est presque sans conséquence pour la marche du bateau, même si Damien hésite à tirer dessus, mais ce sera plus compliqué dès lors qu'il faudra empanner. En attendant la bascule, Damien réfléchit au moyen le plus efficace de faire route en gardant le mât en place. Ce matin encore, Il pouvait espérer ravir la première place de l'épreuve à Jonas Gerckens (Netwerk). Ce soir, sa problématique majeure est de rallier Les Sables d'Olonne sans encombre.

Charles Boulenger (Foksamouille) a voulu avancer à marche forcée pour combler le retard qu'il avait pris sur les cinq premiers. Mission réussie dans un premier temps, mais qu'il a fini par payer au prix cher puisque depuis le début d'après-midi, il n'avance plus qu'à un peu plus d'un nœud. Charles a actionné sa balise de positionnement. Un bateau accompagnateur sera sur zone dans la soirée et pourra transmettre la nature de l'avarie. Autre concurrent à avoir navigué au ralenti plusieurs heures Patrick Girod (Nescens), victime d'un problème de safran. Patrick, jusque-là, n'a pas demandé d'assistance ; il compte réparer par ses propres moyens et finir proprement sa course.


Pénélope du large

En proto, Giancarlo Pedote (Prysmian) a eu la patience d'attendre. Il a laissé Nicolas Boidevezi (ImaginAlsace) prendre tous les feux de la rampe pendant trois jours avant de découdre patiemment la toile que son rival avait tissée. Les deux hommes naviguent maintenant bord à bord et le navigateur italien devrait faire rapidement parler la puissance de sa carène pour enfoncer définitivement la concurrence. Reste pour Nico Boidevezi l'opportunité de monter sur la deuxième marche du classement général, s'il parvient à maintenir Michele Zambelli (Fontanot) à distance.

En série, Tanguy Le Turquais (Terréal - Rêves d'Enfance) réalise pour l'instant un cavalier seul. Le jeune navigateur tenait à prouver que son classement de la première étape n'était qu'un accident. Il est en train de remettre les pendules à l'heure de belle manière. Derrière lui, Damien Cloarec (ETF - www.damien-cloarec.fr) montre lui aussi que ses résultats d'avant-saison n'étaient pas usurpés, tandis qu'Armand de Jacquelot (Enelos Communication) démontre que régularité et finesse sont toujours des attitudes payantes dans la brise.

 

Mérite maritime

A près de 80 milles derrière le groupe des furieux, c'est une autre course qui se joue. Sur des bateaux qui, dans ces conditions, accusent le poids des ans, ils n'en ont pas moins de mérite de tenter de tenir le rythme. A tout seigneur, tout honneur, en tête de ce peloton, Quentin Vlamynck (quentin.vlamynck.fr), tout en rage canalisée, tente de tirer tout ce qu'il peut de son Zéro, mais accuse déjà un débours de plus de 60 milles. Un peu plus loin, que ce soit Yann Claverie (MAP Product), Christophe Fialon (Oryx), ils continuent de rivaliser avec un petit groupe de Pogo 2, ce qui témoigne de leur ténacité.

 

Les grognards de Napoléon étaient contraints d'effectuer des kilomètres à marche forcée pour la gloire des Maréchaux de l'Empire. Comparaison n'est pas forcément raison, mais il faut malgré tout une sacrée foi chevillée au corps, pour continuer de mettre du charbon, quand la tête de flotte se balade déjà à une demi-journée de route. Mais c'est aussi l'antienne des courses au large : sans les bataillons des sans-grades, des anonymes du peloton, le combat des chefs n'aurait guère de saveur.

PFB

  

Classement le 9 août à 17 heures (TU +2)

Séries 

1 Tanguy Le Turquais (Terréal - Rêves d'Enfance), à 706,9 milles de l'arrivée

2 Damien Cloarec (ETF - www.damien-cloarec.fr), à 22,8 milles

3 Armand de Jacquelot (Enelos), à 26,2 milles

4 Jonas Gerckens (Netwerk), à 28,2 milles

5 Damien Audrain (EPC - Rêves de Clown), à 28,7 milles

 

Protos

1 Nicolas Boidevezi (ImaginAlsace), à 644,1 milles de l'arrivée

2 Giancarlo Pedote (Prysmian), à 6,7 milles

3 Michele Zambelli (Fontanot), à 33,6 milles

4 Ludovic Méchin (Microvitae), à 54,0 milles

5 Ian Lipinski (Entreprises Innovantes), à 74,2 milles

  

Suivre la course

La cartographie : mise à jour cinq fois par 24h : 8h00 - 11h00 - 14h00 - 17h00 - 20h00 (HF)

Les informations de la mer : 

  • Le point de la nuit aux alentours de 9h.
  • Dans la journée, les nouvelles des concurrents transmises par les bateaux accompagnateurs.
  • Le communiqué bilan aux alentours de 18h00

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