[Les Sables - Les Açores - Les Sables] Le Raison du plus fort

Communiqué de presse de la SAS - mercredi 16 juillet

Passage de la ligne d'arrivée du 865 - Cultisol
Passage de la ligne d'arrivée du 865 - Cultisol

Deux heures de course en baie des Sables d’Olonne et puis s’en vont. Le prologue des Sables – Les Açores – Les Sables s’est déroulé dans des conditions idéales devant la grande plage des Sables, noire de monde. En prototype Davy Beaudart (Cultisol) n’a cessé de creuser un écart devenu considérable à l’arrivée. En bateaux de série, Tanguy Le Turquais (Terréal Rêve d’Enfant) a dû s’employer pour repousser les assauts de Quentin Vlamynck (quentinvlamynck.fr) puis de Damien Cloarec (ETF-www.damien-cloarec.fr).


Il serait bien évidemment prématuré de tirer des conclusions définitives des résultats du prologue. Pour cette course en baie des Sables d’Olonne, la plupart des concurrents avaient embarqué copains, compagnes de vie ou partenaires avant le grand saut dimanche vers les Açores via le golfe de Gascogne.

Du même coup, le niveau des équipages pouvait accuser de grandes disparités, en fonction des invités embarqués. Il reste que certains ont commencé à pointer le bout de leur étrave, confirmant parfois ce que l’on avait pu entrevoir durant les courses d’avant-saison.


Brise thermique et placements tactiques

Au départ, il fallait choisir son camp. Privilégier le passage d’une ligne nettement favorable à son extrémité gauche, à la bouée ou bien rester dans la veine de vent plus proche du bateau comité. Très vite deux groupes de bateaux se détachent. A gauche, Davy Beaudart emmène dans son sillage le jeune navigateur italien Michele Zambelli (Fontanot) particulièrement à l’aise, ainsi que Giancarlo Pedote (Prysmian). A droite, c’est la bagarre au couteau entre les bateaux de série emmenés par Tanguy Le Turquais, Quentin Vlamynck et Patrick Girod (Nescens). Au final, à la première bouée, c’est Davy Beaudart qui prenait la tête, juste devant la meute des bateaux de série. Seul manquait à l’appel Ian Lipinski (Entreprises Innovantes) qui avait cru entendre à la VHF un rappel général et était revenu sur la ligne pour attendre un nouveau départ…


Virages à droite

Le bord de spi le long de la plage ne bousculait pas vraiment la hiérarchie à l’exception de quelques manœuvres plus ou moins habiles aux bouées. En revanche, lors du deuxième bord de près, Damien Cloarec profitait d’une rotation du vent sur la droite pour aller se recaler et venir se positionner juste derrière Tanguy Le Turquais et devant Giancarlo Pedote, troisième des prototypes. On sait que le navigateur italien fait partie de ces marins qui sont sensibles aux soi-disant vertus maléfiques d’une victoire dans le prologue. Il reste que pour les bateaux de série, ce prologue était de très bon augure puisque finissant troisième et quatrième au classement scratch.

En série, il faut noter la belle troisième place de Quentin Vlamynck, ainsi que la performance de Yann Claverie (Map Product) qui sur son Tip Top, un plan Manuard qui commence à accuser le poids des ans, vient terminer à la quatrième place.

A noter aussi en prototype, la belle troisième place de Fidel Turienzo (Satanas) qui grimpe sur le podium, alors que c’est sa première saison en Mini. Le jeune navigateur espagnol qui dispose d’un solide palmarès en dériveur n’en finit pas de surprendre son monde depuis le début de la saison. Sur le bateau vainqueur de la Transat 650 de 2001, Fidel commence à se faire une petite réputation dans le clan des Ministes.


Derniers préparatifs

Les derniers jours avant le départ vont être studieux. Pour les bizuts, la journée de jeudi commencera par un briefing d’explication du maniement de la BLU, seul lien qui unit les navigateurs avec la terre. C’est par son intermédiaire qu’ils recevront les informations météo fournies par la direction de course, les classements quotidiens et les petites anecdotes qui parsèment les interventions de Denis Hugues, le directeur de course. 

Dans l’après-midi, ce sera le tour des pilotes de la Patrouille 24F de Lorient qui expliqueront les procédures d’interventions en cas de détresse, avant un briefing médical, lui aussi obligatoire.

Vendredi et samedi seront consacrés aux derniers préparatifs et l’avitaillement avant un briefing météo dispensé par la navigatrice Jeanne Grégoire. Jeanne qui a commencé sa carrière de skippeur du large par la Mini Transat opère ainsi une sorte de retour aux sources. On a beau faire, on ne quitte jamais vraiment le monde des Minis…


Plus d'infos sur le site de la course