Reçus à l'examen

Newsletter de la Mini Transat Îles de Guadeloupe

• Yuri Firsov (Magnum Sports) clôt les arrivées de la Mini Transat îles de Guadeloupe
• 57 concurrents sur les 72 partants à l’arrivée
• Remise des prix jeudi 26 novembre

© Jacques Vapillon / Mini Transat Îles de Guadeloupe 2015
© Jacques Vapillon / Mini Transat Îles de Guadeloupe 2015


Cette fois-ci, c’est bien fini. Après l’arrivée de Yuri Firsov, dernier concurrent à être encore en mer, la Mini Transat îles de Guadeloupe a tiré le rideau. Bien sûr, il y aura encore quelques belles rencontres en coulisses, des histoires à se raconter pour la nième fois, des déceptions à digérer, des victoires à savourer, mais la Mini Transat 2015 a bel et bien quitté le devant de la scène… en attendant 2017.

La nuit tombe vite aux Antilles. Or, c’est un réflexe presque conditionné chez les marins : dès l’heure du coucher du soleil, il faut se rassembler en tribu et comme le faisait les anciens autour du feu, se raconter de belles histoires riches d’enseignements. Le visiteur non averti serait surpris de devoir recenser le nombre de départs en vrac, de casses de matériel, de voiles déchirées. A croire que le quotidien de ces marins s’est limité à ces instants intenses où la peur et l’excitation se mélangent…

Records battus
Quoi qu’il en soit, cette Mini Transat îles de Guadeloupe sera celle de bien des records. Record de vitesse tout d’abord. Jusqu’ici le plus rapide sur un trajet équivalent avait été Sébastien Magnen en 1999, qui avait rallié la Guadeloupe depuis Concarneau en 24 jours et 15 heures. A titre de comparaison, Frédéric Denis a parcouru les 4020 milles qui séparent Douarnenez de Pointe-à-Pitre en 19 jours et 23 heures. Soit une moyenne de 8,40 nœuds sur l’ensemble du parcours. Sébastien Magnen était crédité en 1999 d’une vitesse de 6,80 nœuds et le plus rapide sur la Mini Transat était jusqu’ici Yves Le Blévec qui avait rallié Salvador de Bahia depuis La Rochelle à la vitesse moyenne de 7,55 nœuds.
Autre record battu, celui des 24 heures pour les bateaux de série. A bord de son Ofcet, Novintiss, Julien Pulvé a battu le précédent record de Xavier Macaire (272,6 milles) en se rapprochant de la barre des 280 milles avec 278,7 milles. Soit une moyenne de 11,6 nœuds de point à point. Dans ce domaine, il est évident que l’apparition des Ofcet et des Pogo 3 marque une vraie rupture par rapport aux anciens bateaux de série. Leurs carènes puissantes inspirées de la démarche initiée par David Raison sur son Magnum en proto font merveille dès que le vent monte. La belle résistance incarnée par Tanguy Le Turquais (Terréal) sur son Argo ou Edouard Golbery (Les Enfants du Canal) sur son Pogo 2 ne doivent pas masquer qu’il sera de plus en plus compliqué de faire un résultat si l’on ne dispose pas de ces nouveaux bateaux de série aux épaules large et au nez camus.
Dernier chiffre significatif : seuls deux marins ont eu besoin d’une assistance extérieure suite à une avarie, Gilles Avril dans la première étape et Radek Kowalczyk dans la deuxième. Tous les autres marins ont réussi à rallier un port par leurs propres moyens. A l’appel de détresse du navigateur polonais, Sébastien Pébelier a immédiatement fait demi-tour, est reparti au près sur la position de Calbud qui menaçait de couler avant de rester aux côtés de son collègue le temps que d’autres secours se mettent en place. Logiquement, le jury devrait lui accorder une bonification en temps, à laquelle il prévoit de rajouter une heure pour la spontanéité et la rapidité avec lesquelles le skipper de Mademoiselle Iodée a réagi.

Allo maman bobo
Mais la Mini Transat, ce n’est pas qu’une affaire de performance. Pour traverser l’Atlantique à ces vitesses sur un voilier de 6,50m, il faut aussi savoir en passer par un inconfort permanent, une humidité persistante, des coups et blessures qui heureusement sont souvent anodins, mais témoignent aussi de la rudesse des conditions de vie à bord. 



Retrouvez ICI les classements de la 2ème étape ainsi que le classement général provisoire